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Paris Brest Paris, 4èmeédition.

 

Le 1er avril n'est pas toujours réservé aux poissons, ni aux  fausses informations. La preuve, en 2023, c’est vraiment le jour de mon départ à la retraite !  D’un point de vue sportif, cela signifie avoir le choix du jour et de l’horaire pour rouler et ainsi s’affranchir des caprices de la météo;  quel luxe !  Autant en profiter.

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Coïncidence, 2023 est une année « Paris Brest Paris ». Ce serait mon quatrième départ après 2007, 2011, 2015 et une interruption en 2019 pour faire une tentative sur la  French Divide  une épreuve de VTT/Gravel en Bikepacking.

Et comme pour chaque tentative tout commence par la réalisation de la série des brevets qualificatifs. En y regardant de plus près, cela ne représente pas beaucoup de changements par rapport à une année ordinaire puisque cela fait un certain nombre d'années que je fais les brevets BRM 200, 300 et 400, PBP ou pas! Et comme cela a encore été le cas en 2022, je me dis que si je me décidais j’aurai de bonnes chances de pouvoir participer et de choisir mon horaire de départ.


Le BRM 200 sera en quelque sorte une première puisqu'il sera fait très tôt dans la saison en version Gravel à Orléans le 5 mars. Il sera doublé la semaine suivante par sa version route à Longjumeau par lequel j'inaugure habituellement la saison.

Le BRM 300 d'Andresy le 15 avril et le 400 le 6 mai à Fleury-les-Aubrais trouvent leur place dans un calendrier menacé de saturation. Ainsi, je dois impérativement programmer avant fin mai le brevet des 600 km alors que c’est au mois de juin que sont organisés la quasi-totalité des brevets 600.

Par chance, le premier BRM 600 de l'année a lieu le 20 mai à Lisle-sur-Tarn, à 60 km de mon village natal. Je connais bien les routes empruntées par ce parcours à travers les Tarn, Hérault, Aveyron, Tarn et Garonne et  lot, et je me dis que si la météo n'est pas trop mauvaise, ce qui peut arriver à cette période de l’année dans l’extrême sud du massif central, ce devrait être une organisation simple à mettre en place et un  parcours qui me conviendrait. Comme il est bien plus agréable de rouler bien accompagné que seul et particulièrement pour les grandes distances, les 3 premiers brevets ont été effectués avec  notre président Alain Cornet, mais le choix de la date et du  village de départ rend doublement  impossible de terminer la série avec lui.

Aussi pour continuer sur le même principe, le monde étant petit et notamment le Sud-ouest, j'invite mon ami Michel Bouchard à venir faire le BRM avec moi. Non seulement il répond immédiatement présent mais il vient accompagné d’un de ses copains cycliste pour qui cette distance ce sera une première. Ne sachant pas du tout à quelle participation s’attendre sur ce type de brevet en province, c’est très rassurant de savoir que nous serons au minimum trois ! Et de fait même si une quinzaine de participants prendront le départ, c’est bien à trois que nous roulerons les 2/3 du parcours. Avec une telle équipe, les 600 kilomètres sont bouclés en un peu plus de 31 heures, la seule réelle difficulté étant en fin de parcours un cocktail pluie et sommeil, m’obligeant à une lutte acharnée durant les 100 derniers kilomètres.

S’inscrire ou ne pas s’inscrire telle est la question qui se pose à un moment donné, et inévitablement  quand la série des brevets qualificatifs est terminée et que tout c’est très bien passé. Après réflexion, et pressé par les délais,  je valide mon inscription sur la base d’un horaire de 80 heures, en pensant que je verrais plus tard si j’ai l’envie et la forme, ou pas, de prendre le départ.

Une semaine plus tard, début juin, la préparation se poursuit par une randonnée itinérante de 12 jours, comme le nombre de départements de la région Auvergne Rhône-Alpes que nous visiterons en effectuant une boucle de 1500km pour 25000m de D+. Sans transition, 2 jours plus tard, je participe à la semaine « club » qui fort heureusement se déroule en Charente dans une région épargnée par le relief. Quelques jours de repos et enfin le WE du 14 juillet la « flèche » Croissy/Saint-Amans Soult soit 810 km en quatre étapes comme lors des 3 premiers PBP, mais avec une variante sur l’itinéraire, le parcours de la flèche Paris-Perpignan emprunté les fois précédentes laissant place à un parcours librement inspiré de  la flèche Paris-Luchon.

Ensuite, et comme à chaque fois, la période juillet-août n’est pas la plus simple à gérer. Nouveauté cette année, le doute s’installe aussi sur le choix du vélo, route ou Gravel, légèreté ou confort ? Bien que toute la préparation finale en juillet et août ait été effectuée avec le Gravel, finalement au dernier moment je déciderai suite à un savant calcul d’optimisation d'utiliser le vélo de route que je connais bien.

L’équipe d'assistance très motivée se présente alors comme une évidence, mon frère Laurent ayant depuis longtemps réservé la période dans son agenda et Alain (Thibault) me proposant ses services. L’association m’apparait équilibrée (le confort vs la performance) et  je me dis que les conseils qui sortiront de ce tandem devraient être non seulement bien veillant et plein de bon sens, mais aussi complémentaires. 


En 2023, le départ est donné à Rambouillet contrairement à mes participations précédentes où il était donné de Montigny le Bretonneux au gymnase des droits de l'homme ou du vélodrome national à Saint-Quentin-en-Yvelines. Une petite balade en moto au mois de juillet me permet de prendre connaissance des lieux.

Jour J-2 retrait du dossard, sentir l’ambiance, finir de repérer les lieux.

Jour J Les copains du CCC sont là pour encourager les 6 engagés sur l’épreuve.  Le départ est donné à 16h45. Je suis dans le quatrième sas ce qui me va très bien, et devrait me permettre d'arriver à Brest le lendemain avant la nuit.

Le départ est donné. Comme d'habitude beaucoup de monde au bord de la route qui prodigue des applaudissements et encouragements. Non seulement ça fait plaisir mais cela tient éveillé toute la nuit. Comme d’habitude le départ est très rapide, les paquets se forment par élimination successive à  l’arrière, mais contrairement aux années précédentes j’ai décidé de rouler vraiment à mon train sans me soucier de ce qui se passe autour. Et ainsi dès le début, je m’applique à faire des exercice pour étirer mon cou, afin d’éviter de voir mon cou ne plus supporter ma tête aux alentours du kilomètre 900 ce qui est clairement identifié comme mon  principal handicap récurrent sur PBP. Tout au long du parcours toute mon attention sera porté sur la gestion de cette faiblesse qui peut me contraindre à l’abandon ou à ne pas finir dans les délais. 

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Par chance, cette année la pluie est absente, le soleil brille en journée, la température la plus part du temps proche de l’idéal, le vent est clément et les nuits sont douces ce qui va beaucoup m’aider dans mon entreprise.

 Et pourtant, 100km et il y a déjà le feu…. sous la plante des pieds, pas de quoi appeler les pompiers mais du jamais ressenti après si peu de kilomètres. Premières inquiétudes. J’atteins malgré tout Mortagne au Perche sans m’arrêter, l’assistance est là au point convenu.  Un changement de chaussures me permettra de régler définitivement ce problème qui ne se représentera plus jusqu’à Rambouillet ; ça aussi c’est une première ! 

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Rien d’autre de particulier à signaler jusqu'à Carhaix et pour tout dire aucun souvenir marquant. Les pointages-ravito s’enchainent, la routine s’installe et à chaque arrêt-pointage les bidons et mes poches se remplissent toutes seules… C’est simple, je n’ai rien à faire si ce n’est rejoindre la ville étape suivante en utilisant la seule méthode qui ait fait ses preuves, un tour de pédale après l’autre.

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Pour la  grande nouveauté il faut attendre Loudéac où mon équipe d'assistance est elle-même assisté par la Team officielle du CCC ( Dominique et Yves) qui ont eu la bonne idée d'installer un point fixe ravito-dodo-photo: Menus variés et à la carte, le chef Dominique aux petits oignons, une chaise confortable par-ci , une assiette et les couverts par là … ; ne pas trop s’attarder pour ne pas s’habituer, il faut repartir.

La suite jusqu’à Brest est un peu plus difficile, c’est somme toute normal après plus de 400 km, d’autant que la route se redresse,  les % sont plus fort et la succession des montées- descentes plus fréquente. Le parcours a été changé entre Carhaix et Brest à l'aller, et en approchant de Brest j'ai le soleil en plein dans les yeux pendant les 25 derniers kilomètres ; combiné avec la fatigue et la route en toboggan ininterrompu, c’est vraiment pénible.

Le premier arrêt sérieux sera à Brest. Il est 20h30, la nuit allant bientôt tomber et suite au  conseil avisé du staff (équilibre confort vs performance !), j’opte pour un bon repas et un premier sommeil, contrairement aux deux éditions précédentes où j’étais retourné jusqu’à Loudéac avant de dormir pour la première fois. 1h30, mon cycle de sommeil est bien connu et n'a pas de raison d’avoir changé, sachant que question sommeil je reste une référence…Le dortoir est saturé donc ce sera 1h30 à la belle étoile dans mon sac de couchage, avec bouchons d’oreilles et masque sur les yeux. Et comme de bien organisé, repos absolu et réveil en pleine forme.

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Départ de Brest vers minuit, le nouveau parcours Brest- Loudéac-Carhaix est plus difficile, mais après avoir dormi et au fil des rencontres, la nuit passe finalement assez bien. 

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Il est midi et voilà Loudéac pour la seconde fois. Le confort du gîte n’est plus à démontrer et je vais prendre mon temps à l’étape pour éviter le soleil de plomb et laisser se dissiper la chaleur écrasante qui en résulte. Cette fois, je choisirai la formule ++, avec non seulement le repas mais aussi douche et sieste de 3 heures (soit 2 fois 1h30 pour les techniciens !) qui s'avérera une fois de plus être le bon choix. Une fois le choix formulé, l’assistance s’occupe du reste, bonhomme et matériel sont remis à neuf, un vrai régal.

Toute chose ayant un coût, le confort se paye au niveau de l'horloge qui continue inexorablement de tourner, ce qui à mon départ de Loudéac me fait prendre conscience qu’il sera peut-être difficile de terminer dans les délais si comme lors des trois éditions précédentes mon problème de port de tête se réveille à Fougères.

Après ce long arrêt réparateur, la remise en route et la progression vers Tinténiac se réalise sans difficulté. Après une galette saucisse rapidement engloutie à l’étape et les vêtements chauds enfilés pour la nuit, départ pour le tronçon de tous les dangers. 

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Contre tout pronostic, Fougères est atteint sans problème peu après minuit. La traversée de la ville entièrement dans le noir jusqu’à atteindre le lieu de pointage est sinistre.  Heureusement la team est là et s’est installée sous le porche d’une agence bancaire, lampe frontale de rigueur. Après le ravitaillement, soupe chaude, saucisse, fromage dessert, café et l’addition s’il vous plait , le départ se fait toujours dans la nuit noire. Je roule à ma main et toujours pas de symptômes annonciateurs du désastre, la montée sur le Ribay et la descente sur Villaines-La-Juhel sont une formalité.

J’en oublie même de m’étonner de rouler en pouvant regarder devant moi, les yeux sur l’horizon.   

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 A la sortie de Villaines, le vent c'est levé et il est pleine face et relativement fort. Je me fais doubler par ce que j’imagine être un sujet de sa majesté britannique qui roule beaucoup plus vite que moi, profilé, tête dans son guidon de triathlète.

Je me sens bien et je décide de profiter de son aspiration à l’instar d’éphémères compagnons de route qui ont la même idée mais qui explosent les un après l’autre au fil des kilomètres. Je pense que notre British y prend un malin plaisir donc je m’accroche fier d’être le dernier survivant du massacre, d’autant que je monte les cotes mieux que lui, ce qui d’une part m’étonne et d’autre part me permet surtout de récupérer entre deux efforts où je me fais violence. Stupide, mais cela me donne l’impression de rattraper du temps perdu et me fait du bien au moral. Finalement, mon poisson pilote décide de s'arrêter pour se ravitailler. Nous échangeons quelques mots et je le salue et continue tout seul pensant qu'il me rattraperai, ce qui n'a pas été le cas.

Il fait très chaud pour monter sur Mortagne que j’atteins vers 15 heures. A partir de là je me dis que sauf évènement exceptionnel c’est dans la poche. Au départ de  Mortagne au Perche, les bosses que je sais être les dernières du parcours sont avalées sans trop de difficultés contrairement aux derniers 30 km avant Dreux qui eux sont tout plats, mais qui se révèlent très pénibles, il fait près de 35 degrés, l’air est lourd, l'orage pointe et je ne le sais pas encore mais le comprendrai plus tard, la bête me guette...

J’arrive à Dreux vers 19h45, dernière étape. Je savoure, je prends mon temps le moral est bon aucune douleur au cou (même si les photos me feront prendre conscience de ce qui ne manquerai pas de m'arriver quelques kilomètres plus loin) et je suis dès lors convaincu que les six heures qu’il me restent me permettront de rejoindre l’arrivée, Rambouillet n’est plus qu’à 46 kilomètres. 

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A la sortie de Dreux, une première côte et immédiatement les premiers signes de paralysie. J’en connais trop bien les symptômes pour savoir que je ne vais pas échapper à mon traditionnel calvaire. Néanmoins, il reste moins de 40 km à faire, donc je ne me fais pas de soucis sur ma capacité à rallier Rambouillet dans les délais.  La nuit m’enveloppe, je ne sais plus du tout où je suis, cela devient pénible. 

Plusieurs groupes de participants me doublent, des concurrents isolés aussi, Thierry (Streiff) également sans que je m’en aperçoive. Je progresse au pas et il me semble que je tourne en rond dans la forêt.  Je m’arrête plusieurs fois pour examiner la trace et la carte sur le téléphone pour essayer de me repérer et finalement j'arrive à Rambouillet peu après 23 heures. 


Que retenir de tout cela.

Les nouveautés de cette année:

- le parcours qui a changé, avec plus de difficultés en Bretagne de Brest à Loudéac; mais quel confort de ne plus s'abîmer les yeux en croisant des paquets de cyclistes avec leur multitude de phares surdimensionnés

- le noir complet entre tous les villages de 23h à 6 h du matin rendant les traversées de villages à la fois tristes et surtout dangereuses par les obstacles urbains mal identifiables. Les éclairages à la traversée des villages apportait chaleur et réconfort en contraste avec le noir de la nuit.

Les valeurs traditionnelles:

- la satisfaction de rejoindre une à une les étapes et de mesurer sa progression

- les kilomètres qui défilent/durent/et sont tous différents

- les ravitaillements improvisés tout au long du parcours par les particuliers qui offrent eau, ravitailllemnts et réconfort; avec mention spéciale à la partie bretonne

- les rencontres éphémères avec les autres participants sur la route pour partager des impressions du moments

 

Un grand merci à tous ceux qui m’ont encouragé et soutenu durant le parcours, avec évidemment une mention spéciale à mon équipe d’assistance - Laurent et Alain - qui m’ont couvert d’attention et de conseils tout au long de ces 3 jours. Merci également au Cyclo club de Croissy, à son Président et  à Dominique et Yves qui ont eu l'idée de proposer une assistance fixe à Loudéac ce qui va rester comme un précédent dans l’histoire de la participation  du club au PBP et à tous les membres du CCC qui nous ont encouragés au départ, pendant et à l’arrivée.


 Bruno Barthes

 

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En évitant les Alpes

(Michel Bloch)


En bon cyclo, Thonon les Bains – Antibes vous fait inévitablement penser à la traversée des Alpes. Ayant déjà ce parcours à mon actif (Le Rayon Croissillon 2017), j’ai opté en 2023 pour un parcours moins sportif en empruntant deux vélo-routes la Via Rhona puis une partie de la Méditerranéenne.

5 septembre : Croissy - Thonon les Bains

Même si la SNCF fait des progrès, cette journée dans le train avec mon vélo implique d’enchainer un TGV et deux TER avec les transbordements associés. Des tracas vite oubliés après un coucher de soleil sur le lac Léman.

Gare de Lyon, première étapeGare de Lyon, première étapeLa SNCF se bouge enfin le c.. pour les cyclosLa SNCF se bouge enfin le c.. pour les cyclosDîner au bord du lac LémanDîner au bord du lac Léman


6 septembre : Thonon les Bains – Chanaz (130 km)

Après les rives du lac et la traversée de Genève, un peu de dénivelé lorsque la route s’éloigne des bords du Rhône. Arrivée au bord du lac du Bourget

Départ de ThononDépart de ThononGenèveGenèveDîner au bord du lac du BourgetDîner au bord du lac du Bourget

 

7 septembre : Chanaz – Lagnieu (116 km)

Belle balade à travers le Bugey au rythme du fleuve


8 septembre : Lagnieu – Vienne (111 km)

Une traversée insolite de Lyon avant la traversée moins glamour de ses banlieues industrielles.

Parc de la Tête d'OrParc de la Tête d'OrFourvière depuis le RhôneFourvière depuis le RhôneMusée des ConfluencesMusée des Confluences


9 septembre : Vienne – Valence (97 km)

Condrieu, Crozes-Hermitage, des grappes de raisins bien mûrs, promesse de quelques bonnes bouteilles pour les années à venir.

10 septembre Valence - Pont Saint Esprit (111 km)

Cette fois ça sent vraiment le Sud.


11 septembre : Pont Saint Esprit – Apt (99 km)

Bye-Bye la via Rhona, cap à l’est. Le géant de Provence me nargue.

Au loin le VentouxAu loin le Ventoux


12 septembre : Apt - Saint Julien du Montagnier (97 km)

Le Luberon sous son meilleur jour. Arrivée au sommet, une vue magnifique mais rien à manger là-haut Il faut redescendre pour dîner.

St JulienSt Julien


13 septembre : Saint Julien – Callas (93 km)

Traversée du Var et passage à Figanières haut lieu des séjours de remise en forme du CCC.


14 septembre : Callas – Antibes (82 km)

Un col, le seul du périple, puis les derniers villages perchés du Haut-Var avant l’Estérel et la plongée vers Cannes et Antibes. Pan Bagnat bien mérité !

L'unique col du péripleL'unique col du péripleAntibes !Antibes !


Le parcours en quelques chiffres :CarteCarte

Distance totale : 937 km

Dévinelé positif : 5963 m

Temps de route : 49h47m

Température moyenne : 25°C


ProfilProfil

 






Vivement l'été prochain pour de nouvelles aventures

 
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